L’installation d’une centrale solaire sur un bâtiment en bois
• Une centrale photovoltaïque est un ensemble de plusieurs éléments : des modules photovoltaïques reliés à un coffret de protection en courant continu, un onduleur qui transforme le courant en courant alternatif, un coffret de supervision qui mesure la production et détecte les éventuelles défaillances, un tableau général de basse tension qui dispatche l’électricité sur le réseau et enfin, un poste de comptage qui mesure les kW destinés à être revendus.
• Une centrale photovoltaïque peut s’installer indifféremment sur une couverture en bac acier, en fibres-ciment ou en tuiles. Elle représente en moyenne un surpoids de 18 kg par m² pesant sur la charpente en plus de la couverture. En phase de conception, la charpente bois doit donc être dimensionnée en conséquence.
LE CONFORT DES ANIMAUX DANS UN BÂTIMENT D’ÉLEVAGE ÉQUIPÉ D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE
Dans les bâtiments d’élevage, le bois est souvent choisi pour ses qualités sanitaires, acoustiques et hygrothermiques qui permettent d’assurer un confort optimal des animaux. Mais quel est l’impact d’une installation photovoltaïque sur le bien-être animal ?
• L’étude du Cniel (Centre national interprofessionnel de l’économie laitière) montre que le faible courant transitant dans les panneaux est inoffensif. En revanche, les onduleurs et les câbles qui les relient aux transformateurs et aux compteurs génèrent des champs électromagnétiques plus intenses, qui s’atténuent cependant rapidement avec la distance. C’est pourquoi ils doivent être positionnés à l’extérieur du bâtiment, idéalement dans un local externe situé à 5 mètres minimum des aires de vie.
• Pour les courants parasites qui peuvent se manifester en cas de dysfonctionnement des équipements, le Cniel recommande une prise de terre de qualité pour la centrale photovoltaïque et une interconnexion des prises de terre de la centrale photovoltaïque et du bâtiment.
LE CHOIX DES POSSIBILITÉS DE REVENTE DE L’ÉNERGIE PRODUITE
Deux choix s’offrent aux exploitants qui souhaitent s’engager dans la production solaire : l’autoconsommation avec revente du surplus ou la revente totale de l’énergie produite.
• Trois critères sont à prendre en compte pour déterminer la solution la plus adaptée à la nature de l’exploitation : le fait qu’elle consomme de l’électricité sur l’ensemble de la journée, en quantité significative et sur l’ensemble de l’année.
• L’Institut de l’élevage (Idele) a mis au point un outil d’aide à la décision pour évaluer ses besoins, accessible via ce lien : www.idele.fr.
L’EXEMPLE DU HANGAR DE LA FERME DE LA PRÉ LEVEY, FINANCÉ PAR LE PHOTOVOLTAÏQUE
À Aoste en Isère, les 3 associés de la Ferme de la Pré Levey élèvent une centaine de vaches allaitantes, engraissent une soixantaine de porcs et produisent des céréales. L’exploitation commercialise une partie de ses produits en vente directe. La construction de ce hangar a été décidée pour répondre aux besoins de stockage des fourrages, de la paille et du foin (auparavant laissés sous des bâches), pour mettre à l’abri le matériel d’exploitation et pour offrir un abri temporaire aux génisses.
• S’appuyant sur une charpente en bois qui offre suffisamment de volume pour faire circuler les engins, le hangar est constitué d’un toit monopente permettant une exposition solaire optimale.
• Pour financer ce hangar, les éleveurs ont choisi d’investir en propre dans une centrale photovoltaïque de 300 kWc, qui occupe 1 525 m² de toiture.
Selon l’étude des éleveurs, sur la base des prix de rachat du kWc de 2023, leur investissement sera rentabilisé en 18 ans environ.
EN IMAGES, D’AUTRES BÂTIMENTS AGRICOLES EN BOIS ÉQUIPÉS DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES
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Hangar de la Ferme de la Pré Levey à Aoste (38). Livraison 2023. Constructeur bois : Roiné.